Même si la sensibilisation peut se faire en cuve de développement traditionnelle, il est préférable d’opter pour une cuve verticale. Ces cuves présentent plusieurs avantages, mais selon moi, les trois principaux sont :

1. Faciliter  l’immersion de la plaque : en effet, immerger une plaque en cuve traditionnelle demande une habileté particulière. Les cuvettes verticales facilitent l’immersion de la vitre dans le bain de nitrate.
2. Décantation des particules de collodion : lors d’une séance photo, à force de sensibiliser des plaques, de petites particules de collodion vont se déposer dans le bain de nitrate. La cuve verticale favorise la décantation des éléments en suspension, qui finissent par venir s’échouer dans le fond de la cuve, ce qui limite le risque de comètes.
3. L’étanchéité : Une cuve verticale présente l’avantage d’avoir un couvercle, ce qui limite les pollutions extérieures, garanti l’étanchéité du bain même pendant le transport, et reste parfaitement hermétique à la lumière.

Il existe plusieurs fabricants de cuves de sensibilisation.
J’ai opté pour un artisan français qui m’a vivement été recommandé pour la qualité de ses cuves. Il s’agit de Philippe Leclerc, vous trouverez sa boutique sur son site : https://www.lerouge-camera.fr/boutique/

A la réception, j’ai constaté que le couvercle était fendu. J’ai contacté le vendeur qui m’a immédiatement renvoyé un nouveau couvercle.

En plus de ce service après vente irréprochable, l’artisan m’a prodigué des conseils pour l’entretien.

J’ai opté pour une cuve 20x25cm au tarif de 110€ :

Le collodion est peu sensible à la lumière (autour de 1 ISO). Pour concilier un temps de pose supportable pour le modèle, une ouverture suffisante pour capter un maximum de détail et garantir une photo nette, vous aurez besoin d’une bonne source de lumière.

Si vous ne souhaitez pas investir immédiatement dans de l’éclairage, vous pouvez commencer en photographiant à l’extérieur, à l’ombre du soleil, avec un temps d’exposition de 2 à 4 secondes à f8.

Pour ma part, après avoir effectué quelques tests avec 4 ampoules CFL de 135w 5500K dans une softbox de 80x80cm avec, en complément, un ring led de 55W, je me suis rendu compte que la lumière produite était encore trop faible.
Bien sûr, j’ai réussi à tirer quelques portraits à une ouverture de f5.6, mais avec des temps de pose oscillants entre 8 et 10s.

Flash de studio ou lumière continue ?

Comme vous l’aurez constaté, l’investissement de départ, entre la chimie et le matériel de laboratoire, n’est pas négligeable. Après avoir effectué des recherches, j’ai rapidement compris qu’un flash de studio digne de ce nom était tout simplement hors budget. Compter entre 1500 et 2500€ pour un vieux modèle d’occasion, permettant de délivrer une puissance d’environ 3000 à 3800 watts.

Je me suis donc orienté vers la lumière continue, qui, d’après moi, présente l’avantage de mieux ajuster l’éclairage, mais aussi et surtout, de respecter un processus ancien qui nécessite de prendre le temps.

La softbox qui a retenu mon attention est la Falcon Eyes LHD-B928FS qui permet d’equiper 9 ampoules. J’ai eu du mal à la trouver, et à ce titre, je souhaite partager une information IMPORTANTE.