C’est selon moi la meilleure façon d’apprendre. Peut-être pas la plus économique, car, avec cette méthode, ont fait des erreurs, et le collodion humide est un procédé qui coûte assez cher. A ce titre, je vous invite à lire mon article : Débuter au collodion humide, combien ça coûte ?

Quoi qu’il en soit, l’autoformation vous oblige à analyser, à investiguer et rechercher.

C’est également un enseignement qui coûte beaucoup plus d’énergie, car vous passerez des heures à essayer de comprendre vos erreurs pour les corriger.

Alors, pourquoi apprendre seul ?

Effectivement, vu les arguments ci-dessus, tout porte à croire qu’il faut être masochiste pour se lancer dans de l’autoformation !

Et je pense que c’est le cas !!!

Personnellement, je préfère apprendre seul, plutôt que de suivre une mauvaise formation. Pour apprendre, je dois comprendre le processus dans le moindre détail, et je dois pratiquer. Je déteste la théorie, et comme dirait Maria Bodin’s : “Je suis un manuel des mains !“.

À l’ère du numérique, la toile regorge d’informations, de vidéos, et de documentations.
Vous trouverez ci-dessous quelques éléments qui devraient vous permettre de vous mettre le pied à l’étrier !

Apprendre avec les livres :

Il existe énormément de livres sur le sujet, de la littérature ancienne à nos contemporains, voici mes trois coups de coeur !

• Gratuit, Année 1851 : E. de Valicourt : Nouveau manuel complet de photographie sur métal, sur papier et sur verre
• Gratuit, Année 1874 : Eugène Dumoulin : Manuel Élémentaire de Photographie Au Collodion Humide, À l’Usage Des Commençants
• Payant, Année 2013 : Quinn Jacobson : Chemical Pictures The Wet Plate Collodion Book: Making Ambrotypes, Tintypes & Alumitypes

Apprendre avec YouTube

Vous trouverez beaucoup de vidéos sur YouTube. Beaucoup se mettent en scène, mais rares sont ceux qui prennent le temps de décrire le mode opératoire dans le détail.

Il faut également faire du tri, car certains commettent certaines erreurs qu’il serait bon de ne pas reproduire.

Les livres seront efficaces, en complément des vidéos, notamment pour vous aider à comprendre certains gestes techniques que vous pourrez voir.

Voici quelques vidéos et artistes qui vous seront utiles. Je vous invite à fouiller sur leur chaîne YouTube.

• Thomas Bohl : Collodion humide : La cuisine photographique de Thomas Bohl
  Dans cette vidéo, nous découvrons une partie du travail de Thomas, ce photographe social. C’est un homme au grand coeur, qui aime partager et transmettre.
• Borut Peterlin : BorutPeterlinPhotography
  S’il devait exister des extra-terrestres du collodion, Borut serait sans aucun doute un excellent spécimen ! Ses vidéos sont drôles et atypiques. Il partage son travail, ses tests, et donne beaucoup de conseils.
• Robert Bieber : ChaineRobertBieber
  Robert propose des vidéos intéressantes, aussi bien pour le setup du studio, que pour la technique.

Apprendre avec les groupes d’entraide

Les groupes d’entraide peuvent être d’une grande utilité pour vous aider à débuter. Cependant, il faut s’orienter vers les bons groupes, pour vous aider à choisir, retrouvez mon article : l’omerta du collodion humide dans lequel je vous donne les bonnes adresses et mon retour d’expérience !

Les bonnes pratiques :

Pratiquer, encore et encore !

Pour terminer, que vous suiviez une formation, ou que vous fassiez de l’autoformation, vous devrez pratiquer encore et encore.

Il y aura des hauts et des bas, vous traverserez des moments de doutes, des instants de joie, d’espoirs et de frustrations. Cet ascenseur émotionnel fait partie du processus, vous devez le savoir et vous y préparer !

J’ai récemment échangé avec un passionné expérimenté dans l’usage du collodion, qui m’a sagement dit : “Nous sommes tous des étudiants, il n’existe pas de maîtres”.